Se préparer à…

Dehors, les patrouilles anti-feu ont repris ce soir sous une pluie battante, et on passe avec le petit une soirée entre hommes sur le canapé et dans la couette avec mac-do pour tout le monde, DVD Anpanman et tri de photo, portable sur les genoux pour moi ; petit aperçu bien sympa de la situation de dans bientôt, quand la maman sera à la maternité. La maman qui est sortie ce soir pour son bônenkai annuel, la fête de fin d’année de son bureau. C’était d’ailleurs aujourd’hui son dernier jour de travail…

Et je viens juste de terminer le tri de mes photos de la promenade de ce Noël ! Noël qui fut un peu plus gris (dommage pour la lumière) cette année que l’an passé, toujours à Osaka, mais dans des quartiers moins « rabu rabu ». Ca a commencé cette année dans un restaurant de curry indien très épicé (probablement un équivalent niveau 15 ou 16 chez cocoro soup curry). Au comptoir, les salarymen s’essuient le front avec les petites serviettes de papier. Et j’avoue ne pas avoir trop vu la différence dans mon assiette 4 curry entre celui au mouton, celui au porc, au canard ou aux marrons.

Pour se remettre de ces émotions, on a rejoint les alentours du parc d’Utsubokôen où j’ai pu réviser ma géométrie de base : arcs, courbes, pans coupés, accordéons, ou damiers, rien n’y manque. En s’éloignant un peu des grands axes, on est également tombé sur ces maisons délabrées très inspirantes pour la photographie, royaume de chats qui ont l’air de passer leur temps à s’amocher les uns les autres.

Et un scooter aussi, « préparé », comme le sont beaucoup de scooter ici, pour se rappeler un peu l’ambiance du manga Akira.

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Izakaya, mariage et chocolat

Nous sommes allés manger hier soir dans un izakaya de Namba34.663463135.501959, un restaurant où on se rend pour boire en mangeant, plus pour boire que pour manger d’ailleurs. Nous étions avec les amies de lycée de mon épouse, l’ambiance était toute féminine, deux conjoints masculins dont moi s’étaient joint à la fête sur une tablée d’une dizaine de convives. Il a beaucoup été question de mariage pendant la soirée. La moitié de filles approchant de la trentaine sans être mariées, commencent à chercher un peu plus activement un époux.

Une des filles, de bonne situation, disait avoir payé 500 000 yens (entre 3 et 4000 euros) pour les services d’une agence matrimoniale. Elle aurait pour le moment rencontré deux candidats, dont un qui lui convenait car sorti de Kyodai (Université de Kyoto34.986796135.758678, la deuxième université du japon en terme de réputation), et le salaire qui va avec le diplôme. Un bon parti donc. Sans suite. L’autre, plus modeste, se contente des « kekkon party », autrement appelées gôkon, soirées organisées – dans son cas par des agences – pour trouver un compagnon. Elle nous disait que pour les femmes ces soirées sont gratuites, sauf en cas de mariage, où il faut repasser par la caisse. Quant à la dernière restée célibataire, elle semble ne pas trop s’en préoccuper et pense plutôt à voyager, la société qui l’emploie devant fermer, elle aura du temps, et de l’argent pour ses projets. A aussi été lancé la question « mais c’est quoi une façon ‘normale’ de rencontrer un homme ? »

Et puis, en me rendant au toilettes (vous saurez presque tout ! :), j’ai croisé 3 garçons qui s’y cachaient, plongés dans une discussion passionnée mélée d’excitation. Je n’ai pas tout compris, mais à la tonalité de leur discussion, on comprenait qu’il s’agissait d’histoires de filles : « et celle là tu la trouves comment ? et tu crois que… hum ? ho ho ! ». En quittant les lieux, deux filles qui s’enfuyaient presque du restaurant sont montées avec nous dans l’ascenceur, se sont regardées, puis sont parties à rire… En remettant les pièces ensemble, on en a déduit que leur gôkon à eux n’avaient pas du convaincre tout le monde !

Avant d’aller manger nous nous sommes également rendu dans le department store favori de Baba, pour aller lui chercher des bons d’achat, gagnés à force d’autres achats préalables, coûteux et répétés… Et, la Saint Valentin approchant, le dernier étage de ce magasin, consacré aux promotions et aux ventes saisonnières, était entièrement consacré à cette fête. Le temps de traverser le magasin de part en part, j’ai pu compter, en scrutant bien, 3 hommes en tout et pour tout à cet étage ! En effet, au Japon (et on récapitule) : Noël est notre Saint Valentin, Le jour de l’an notre Noël et la Saint Valentin, une fête relativement machiste où les femmes offrent des chocolats aux hommes de leur entourage, sans qu’il soit nécessairement besoin de sentiments.

Une soirée thématique.

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Oshôgatsu : le nouvel an japonais

Autant le Noël Nippon marche sur les plates bandes de la Saint-Valentin, autant le réveillon de la Saint Sylvestre, lui, rappelle étrangement notre Noël à nous… Ici, le réveillon se passe en famille, devant la télé, en particulier devant une émission de variétés suivie manifestement par une écrasante majorité de foyers japonais : Kohaku.

On mange donc en famille, pour nous c’était nabe au crabe (le nabe est une cocotte en terre, placée au milieu de la table, sur un réchaud à gaz, dans laquelle mijote le repas). Et de temps en temps, toute la famille chante en coeur, mon beau père assurant les basses, son fils les médiums et ma belle soeur les notes hautes…

En fait, on pensait manger tranquillement à trois chez nous, on était parti s’acheter une pizza au pizzala, et on pensait juste aller chercher les légumes chez Jijibaba, et c’est à ce moment là qu’on a su qu’on n’en ressortirait pas avant la mi-temps publicitaire du Kohaku. Du coup on a partagé notre pizza de nouvel an, ce qui n’était pas trop un souci, j’avais insisté pour qu’elle soit de grande taille !…

En rentrant, on a récupéré un toboggan pour le petit (je vous en reparlerai plus tard), allumé la tv, regardé l’émission qui parcourt les temples du japon avant le passage au nouvel an, ici on ne parle pas des 12 mais des 108 coups de minuit (bien que cette expression que je vient d’inventer n’existe probablement pas en japonais)… les temples du Japon font résonner 108 fois leurs cloches avant le passage à la nouvelle année. Pour purifier le coeur des hommes des 108 désirs accumulés pendant l’année, je ne suis pas 100% certain de cette explication, mais c’est ce que j’en ai retenu…

Et à minuit, sorti sur le balcon, on pouvait voir un feu d’artifice à l’horizon, du côté de Osakako34.655133135.429496. C’est quand même moins excité, plus recueilli qu’en France, ici on n’entend pas de « Ouais !!! Bonéné !!! » en sortant dans la rue. C’est au contraire étrangement calme… plus calme que d’habitude.

Le lendemain commence la nouvelle année dans la même quiétude inhabituelle, on entendait même les oiseaux au reveil, et on mange pendant cette période de plusieurs jours des plats préparés à l’avance (offrant une courte période de repos pour la maîtresse de maison) : osechiryôri, sorte de boite repas de luxe pleine de petites portions de choses très bonnes et très belles.

Et je vous parlerai demain après-demain du passage au temple du matin du premier…

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Rabu-Rabu Kurisumasu (deuxième partie)

Suite et fin de mon Noël parmi les rabu rabu kappuru

Je me suis aussi aventuré dans des quartiers ou le hea nudo n’est visiblement pas interdit… (Un peu derrière le Tsutenkaku de Tennoji34.646625135.513095 pour ceux que ça interesserait :). Avec des cinémas dont je n’ai pas bien compris si ils projetaient du porno ou du gore ou les deux.

Je ne me suis jamais senti en danger au Japon, même quand je me baladais dans des quartiers réputés chauds de Tokyo35.673718139.697556 et qu’en rentrant mes amis japonais me disaient « Quoi !! Tu es allé là ?? Tout seul ?! Abunai ! »… Parce que le Japon n’apparait pas comme étant un pays dangereux, et peut-être aussi parce qu’en tant que gaijin on ne perçoit pas le signes qui caractérisent l’agressivité ou annoncent le danger…

Aujourd’hui par contre un peu après être passé devant ce cinéma, j’ai quand même hésité avant de m’engager dans une rue ou un groupe d’individus en smocking noir, au gabarit imposant, se tenaient autour d’un personnage comme on imagine les mafieux dans les films, long imperméable de cuir noir, barbe blanche impécablement taillée, discutaient avec le plus grand des sérieux… Pas de cri, pas de voix qui s’élève, juste de la tension, palpable. J’ai tracé mon chemin… Et je suis visiblement en vie car j’ai réussi a m’authentifier sur blogger ce matin encore !

Et puis Noel c’est également la journée du Christmas Cake en promotion ! Il s’en vend a tous les coins de rue, et on ne lésine pas sur les moyens : chez Haagen Dasz, quatre des plus jolies vendeuses, faisaient l’article au micro, distribuaient prospectus, et brandissaient des pancartes en habit très sexy de mère noël ou en combinaison de Rudolph ! Rudolph qu’on a également retrouvé le soir, en chair et en os cette fois çi en allant manger à l’Asian Trade Center…

Un noël en grande partie solitaire donc, mais plutôt un très bon moment !

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Rabu-Rabu Kurisumasu (première partie)

Première partie de mon Noël parmi les rabu rabu kappuru

Aujourd’hui (en fait hier, mais je n’ai mis en ligne mes notes que ce matin), j’ai eu droit à ma première journée de vraies vacances depuis que je suis au Japon. Noël n’est pas ici une journée de congé, aussi le petit était à la crèche, sa maman au travail, et moi a papillonner à gauche à droite, appareil photo autour du cou. En plus, il ne faisait même pas froid !

Et soit dit en passant, je me félicite d’avoir franchi une étape dans la connaissance de ma ville : après avoir pris conscience des quartiers, appris à les nommer, je sais aussi maintenant les rallier à pieds, comprenant où l’un se situe par rapport à l’autre, et je trouve ça assez chouette !

Le jour de Noël est ici très différent de ce qu’on connait en France. C’est LA journée du couple, et c’est peu de le dire ! A se demander ou vont les rabu rabu kappuru le reste de l’année… (Avec un peu d’imagination et beaucoup de souplesse d’esprit, vous finirez vous aussi à vous faire à l’idée que rabu est la prononciation japonaise de love*). Les couples love love qui se promènent bras dessus bras dessous dans les quartiers chauds de la ville à la recherche d’une ambiance romantique avant de se rendre au rabu hoteru.

Et puis il y a ceux qui tentent leur chance avec l’élue de leur cœur, tel ce garçon avec cette fille et sa petite valise a roulette suggérant qu’elle avait pris le train voir celui qui l’aime. Couple croisé au pied d’un love hotel de dotombori, ce qui visiblement allait trop vite pour elle : « eh !!! et un restaurant plus normal ?… » Et moi de passer, feignant de ne rien comprendre au japonais, et de me passionner quelques mètres plus loin devant des fugus en aquarium !

Quelques cent mètres après, je les ai retrouvés, silencieux, elle tirant sa petite valise colorée, lui, penaud, dans son écran de keitai à chercher une alternative honorable à son plan en or…

Et à demain pour l’après midi de ma journée de Noël en solo !…

* En n’oubliant pas que les « R » se confondent avec les « L », les « B » avec les « V » et que les « U » se prononcent « OU » et qu’en fin de mots ils s’estompent jusqu’à presque ne plus se faire entendre…

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