Tokyo Nobody

Ca faisait très longtemps que je voulais m’acheter ce livre de photo de l’artiste japonais Masataka Nakano.

Tokyo Nobody, c’est le résultat de 10 années de patience pendant lesquelles l’artiste a photographié Tokyo35.673718139.697556, à des moments où les rues ne laissaient apparaître aucune présence humaine. Et Tokyo35.673718139.697556 déserté, ça laisse une drôle d’impression, parfois dérangeante, l’oeil cherche les hommes, on ne se fait pas si facilement à l’idée qu’il ne puisse y avoir personne. On croit souvent pouvoir prendre en faute l’artiste, on a l’illusion d’une présence, qui se révèle finalement être toujours autre chose, un poteau, un sac, un arbuste… C’est vraiment un magnifique travail argentique, garanti sans trucage, sans pinceau à cloner, sans superpositions d’images ni collage, fait à force d’attentes. Incroyable, au sens premier du terme.

Et pour qui pour quoi, la semaine dernière m’est revenu à l’esprit l’existence de ce livre, et avec elle, l’envie irrépressible de me le procurer. Ca vous intéresse aussi ?

Edit du 26/08 : Et ceux que vous trouverez sur ma boutique sont dédicacés de l’auteur.

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11 commentaires :

  1. Maud / Aimzon dit :

    Je reviens du Japon et je suis un peu en manque, voilà que je tombe sur votre blog : très belles photos ! J’ai parcouru moi aussi les pages de « Tokyo Nobody » dans une librairie à Shinjuku (celle qui fait 8 étages) et je veux bien croire qu’il a fallu de la patience au photographe pour photographier Tokyo sans japonais !

  2. Ghismo dit :

    bonjour Maud, oui, ça fait ça souvent, les retours du Japon. On trouverait donc ce livre aussi en librairie, à Osaka je ne l’ai encore jamais trouvé.

  3. itadakimasu dit :

    Le plus impressionnant dans ce livre ce n’est pas qu’il n’y ai personne dans les rues, non, le plus impressionnant c’est les perspectives redressées. Tout un travail a la chambre photographique grand format avec basculement de l’objectif. Il n’y a aucun lignes verticales non parallèles.

  4. Romain dit :

    Je l’ai commandé (comme tu as dû t’en apercevoir) ! Elle est cool ta boutique en ligne 🙂

  5. Ghismo dit :

    itadakimasu < oui, tu as raison de rappeler que c'est d'abord et avant tout un travail photographique magnifique, je me laisse facilement amuser par les froufrous, et j'oublie l'essentiel 🙂 Je rajouterai au descriptif sur ma boutique cette remarque sur le contrôle de la perspective que l'auteur maîtrise effectivement. Je me coucherai moins bête ce soir, tiens !Romain < merci bien, bon, voilà, pour Noël, plutôt que de te farcir la foule, tu sauras où faire tes courses 🙂

  6. Romain dit :

    Yep !

  7. kitsuney dit :

    Tiens c’est vraiment marrant parce que au moment ou je tombe sur ton article, on vient juste de m’offrir le livre !vraiment un très beau livre de photos avec de belles perspectives et une image magnifiqueun joli cadeau à offrir !!

  8. Ghismo dit :

    et est-ce que le tien est dédicacé ?

  9. notsocommonturtle dit :

    J’ai commandé ce livre à Ghismo. Je l’ai reçu rapidement, avec la dédicace.Le livre est somptueux. Des photos étonnantes. Une grande ville sans habitants, déserte. Avec de plus de très belles couleurs, des perspectives extraordinaires. De nombreuses émotions s’en dégagent.Quel beau livre !

  10. Anonymous dit :

    bonjour, je viens de tomber avec 1 an de retard sur ce blog. je n’ai pas encore vu ce livre mais ca m’interesse d’y jeter un oeil. en revanche, je crois me souvenir que l’artiste n’a pas photographié les rues sans japonnais, il a utilisé un appareil photo qui laisse penetrer tres tres peu de lumière, ce qui lui a permis des temps de poses tres longs et donc cet effet. mais ca reste a confirmer, en tout cas un sacré travail de patience notamment.

  11. Ghismo dit :

    Oui, je connais la technique, mais je ne pense pas que ce soit le truc qui expliquerait le pourquoi du comment :)Les temps de pause sont effectivement assez longs sur certains clichés (les vagues sur l’eau sont floues par exemple), mais pas au point de gommer des personnes qui passeraient dans le champ. Par autre exemple, les feux tricolores sont vert ou rouge, pas les deux à la fois, si une personne s’était présenté dans le champ, on la verrait je pense.Je lisait il y a longtemps une interview de l’artiste qui disait avoir passer un temps considérable à la réalisation de ces clichés, je ne retrouve plus l’article, mais étant donné le caractère artistique du projet, on peut penser qu’il est honnête sur sa démarche.Si ça vous intéresse, le matériel utilisé pour ce livre est un tachihara 8×10 wood view camera avec un kodak commercial ektar 12in, un schneider apo-symmar 210-240mm et un Kodak VPL-PRT-100T

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