Note : Ce site est une archive et n'est désormais plus ni maintenu ni enrichi. Cette page d'accueil affiche des billets pris au hasard parmi ceux rédigés pendant mes 3 années japonaises.

Si vous souhaitiez parcourir le site dans l'ordre (anté)chronologique d'origine, votre bonheur se trouve dans les Archives.

Couper la pierre

Les alentours du temple, regorgent de cabinets de voyance, et c’est peu de le dire. Et chose étonnante d’après mon épouse, on se fait même alpaguer depuis l’intérieur d’un cabinet, l’Obasan-ultra-voyante, derrière son bureau en désordre, nous interpelle à la manière d’une marchande de légumes : « irrashyaïmassseee dôôzo ». Sa spécialité, sans doute les naissances, ceci pouvant expliquer cela.

La montée vers la station Kintetsu ressemble un peu à celle qui à Kyoto34.986796135.758678 mêne au Kiyomizudera34.994742135.785039. Sauf qu’ici, c’est Oyaji-Powah, la moyenne d’âge avoisine les 8x ans, les magasins et ce qu’on y propose sont en conséquence, ici pas de babioles en tissus coloré, encore moins d’éventails « I love Kyoto34.986796135.758678« , mais plutôt : uranai*, kombu, tsukemono, uranai, uranai, amazake, uranai, senbei, uranai, confiseries, uranai, uranai, oden, uranai, kusuriyasan, uranai. Bien sûr aussi, dans une ambiance aussi ridée, un gaijin, au bras d’une locale, ça fait se concentrer bien des regards, d’incompréhension.

Surgit alors un daibutsu, le troisième en taille du Japon, ex-aequo avec tous les autres troisième en taille du Japon, il se mérite, la pente est raide, et on n’est pas encore arrivé à l’autre station Ishikiri34.682266135.646122, celle d’en haut qui nous ramènera à Osaka.

Par endroits, quelques percées, jardins, ouvrent la vue sur la ville d’en bas, vue d’en haut. En fait, la vue est plus belle depuis le train qui vient de Nara34.683793135.835669, mais plus difficile à saisir aussi, ça va plus vite.

* Uranai : Voyance

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Atô kchhhhh, crrrrr âtôgomasushhhhh

Dans la série des vacances rayonnantes, on en était à jouer à cache cache avec les bus, mais, et ensuite ?

Ensuite, re-bus, direction Ginkakuji35.026605135.798064 cette fois çi (le temple d’argent). On ne se fait pas d’illusion, il sera fermé, mais j’ai cru comprendre que le chemin de la philosophie y arrivait… et si il y a bien quelque chose à voir à Kyoto34.986796135.758678, c’est bien « Le chemin de la philosophie ». Moi, je ne pensais pas connaître le chemin de la philosophie (la honte), et je ne voulais pas que cette ignorance rejaillisse sur la miss.

On s’y dirigeait sans histoires jusqu’à ce qu’en cours de route, le chauffeur nous invite à descendre, au milieu du trajet, comme ça, sans trop de raison, une course urgente peut-être… Les bus à Kyoto34.986796135.758678 ne nous auront pas laissé une image impérissable cette journée là. La prochaine fois, faudra essayer en vélo…

Le bus suivant arrive et son chauffeur devait être très grippé car il avait une façon très particulière de s’adresser à nous dans son micro, en lieu et place de « Arigatô gozaimasu », on avait à chaque passager descendant de sourds « ‘atô kchhhhh », « aa tttsssss », « ‘to kssss », « crrrrr âtôgomasushhhhh ». Forcement, fou rire de deux français au fond du bus à chaque arrêt, et aussi un peu entre les arrêt… Ne pas se regarder, surtout. Le problème, c’est qu’il arrive un moment où il faut descendre, et sans pouffer.

C’est à la nuit tombante qu’on entreprend notre chemin de la philosophie, de bout en bout, parce que pendant ces vacances on ne fait rien à moitié.

En cours de route, un petit creux nous prenant, on attend devant un café qui exhibe en devanture des gâteaux sympas. Mais il est 18h01 et les gâteaux seront remballés, on ne nous les vendra pas ; bras croisés en signe de refus. On philosophera le ventre vide.

Le retour se fait par la rivière aux canards, Demachiyanagi, 400 yens, repas trop copieux qu’on ne pourra pas finir, dans les 1000 yens puis 270 jusqu’à la maison.

Grosse journée. 5080 yens. On n’a jamais été aussi près de la fin.

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Je hais les micro-ondes

Ça, y a pas moyen, je ne me ferai jamais à l’idée que ça constitue un quelconque progrès.

Edit : Je vous dois une explication, ceux qui me connaissent savent que je cultive cette haine depuis longtemps et que chez moi les micro-ondes n’ont jamais été les bienvenus. Seulement ici, trouver un four traditionnel relève de l’exploit.

Avec un micro-onde, on ne cuit pas les aliments, ils explosent généralement avant.

Ceux qui ont essayé de passer du pain dans un micro-onde savent qu’on en obtient un truc mou comme une éponge, immangeable. A l’inverse, une bonne purée ressortira sous la forme d’une semelle de carton toute aussi immangeable. Et un café, passé au micro-onde, ça parait pratique, ça va vite, sauf qu’il ressort tellement bouillu qu’il faut attendre des heures qu’il refroidisse avant de finalement le verser dans l’évier. Et ça c’est quand vos fritures au poulpe n’ont pas explosé, tapissant le micro-onde d’une belle couverture de gras qui prend une heure à nettoyer, et embaume ensuite tout ce qui passe dedans pendant les 3 mois qui suivent.

Et puis, avec un micro-onde dans la cuisine c’est la prolifération assurée des plats cuisinés ou surgelés. On ne cuisine plus. Ou on cuisine dans du plastique.

Un four, traditionnel, c’est simple, un ou deux boutons suffisent, température, minuterie, et avec ça on peut faire des gâteaux, des tartes, des gratins, de la viande grillée, du poulet doré, du chèvre chaud… Mon micro onde a 12 boutons et autant de programmes qui se décomposent en sous programmes : le programme pour bouillur le café un peu ou complètement, celui pour liquéfier les korokke, celui pour exploser le poulpe…

Mais que fait Jean-Pierre Coffe ? Il est où ?

Et je ne saurais que trop vous recommander la lecture du blog : « J’irai cracher sur ton micro-onde« .

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Ma nouille instantanée

Yokohama a son musée du Râmen, reconstitution d’une place de village de l’ère Showa, avec ses boutiques proposant les spécialités du Japon tout entier. Yokohama35.453792139.632330 toujours, a son musée du Curry, reconstituant une cale de navire faisant la liaison avec les Indes.

Osaka n’est pas en reste et abrite sans rire, un musée du Râmen instantané : The Momofuku Ando Instant Ramen Museum.

Et on y trouve la collection complète des packaging de nouilles chinoises depuis leur invention par Momofuku Ando en 1958 (et ça en fait quelques uns), une reproduction grandeur réelle de sa cabane de jardin l’atelier où il eu le coup de génie, et les cinq principes qui ont conduit à la création de cette révolution alimentaire : bon au goût, facile à préparer, conservation longue, sûreté alimentaire, et de bon marché. C’est un musée d’entreprise, pas de débat à attendre sur ces points.

La partie musée n’est pas vraiment barbante, c’est plein de jeux pour les enfants, des tables ronde rétroprojetées avec des gamepad aux quatre coins proposant des quizz collectifs, sur les murs des manivelles dévoilent des réponses aux questions peintes à côté, ça clignotte, et c’est plutôt très bien fait même si le contenu n’est pas très profond.

Mais là où tous se pressent et où les queues s’allongent, c’est aux ateliers. Ateliers confection de râmen, par session de 90 minutes, nos petits sont encore un peu petits pour rester autour d’une table aussi longtemps, aussi, on s’est rabattu sur la confection de son propre cup noodles. 300 yens et on vous donne une boite vide, des marqueurs pour la personnaliser, et on peut choisir la soupe parmis les quatres parfums de la marque, ainsi que quatre toppings.

Bien sûr, un gaijin qui demande quatre doses de fromages comme topping, ça fait réagir derrière le comptoir.

« Vous aimez le fromage vous… »

Sur le chemin entre la gare et le musée, un restaurant de râmen… quelle bonne idée ! Idée qu’a eu la marque qui tient aussi le musée (et c’est une chaîne, il y en a un peu partout). Et on sent qu’ils ont voulu se racheter sur le côté qualitatif, c’est véritablement excellent, et, pour la première fois que je suis ici, j’ai pu choisir la cuisson des pâtes.

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Ca s’est passé près de chez moi

Vous le savez maintenant, l’été, c’est la saison des matsuri au Japon. Il y en a un peu partout, un peu tout le temps, et tous se ressemblent beaucoup : passage au temple, don, claquement de mains, prière les yeux fermés et les mains jointes, et puis, déambulation parmi les yatai… Si ça n’étais pas aussi nouveau pour moi, je m’en serait peut-être lassé. Ce n’est pas le cas, au contraire, je saute sur chaque occasion, fourre-tout en bandoulière (j’en ai changé, je vous l’avais dit ?), appareil(s) autour du cou.

Je viens de m’en rendre compte, le fait d’avoir un gros appareil photo provoque des réactions très intéressantes : les filles posent pour vous, dès lors qu’elles se sentent dans le champ. Décidément, ce D80 est plein de ressources et je me demande bien ce qui se passerait si j’avais un Hasselblad ou un monstre du genre, c’est peut-être une piste à explorer !

Avant-hier, c’était à Sumiyoshitaisha34.612407135.493226 que se tenait le matsuri, la petite spécificité tenant à la présence de grands cercles de bambous tressés (ça porte surement un nom, vous le connaissez ?) au travers desquels il faut passer pour s’assurer un bel été. Ce qu’on a fait sans trop se poser de question, ces cercles étant situés à l’entrée du temple, il faudrait être vraiment vicieux pour passer à côté. Sumiyoshitaisha34.612407135.493226 est un temple très connu, et il attire beaucoup de monde. Les yatai sont présents en proportion, et le petit s’est fait un plaisir de pécher ses super-ball, son ballon Thomas, et s’est même essayé non sans succès aux pachinko pour enfants. Il est revenu les bras chargé de jouets cheap, regrettant tout de même de ne pas avoir pu prendre de train (plus précisément, le rapi:to, le train qui va a l’aéroport).

On a également revu le petit pépé et sa marionnette. Il écume visiblement un peu tous les matsuri, et je me souvenais de l’avoir vu l’an passé à quelques reprises entre Osaka et Nara34.683793135.835669, avec sont lecteur de cassette antique, son unique cassette de chanson traditionnelle, et sa petite marionnette espiègle. Mais autant l’an passé, il était tout sourire, plein de malice et allant vers les enfants ; cette année c’est très affaibli qu’on l’a retrouvé, sa marionnette danse toujours aussi bien, mais le regard du marionnetiste ne décolle pas du sol, comme s’il n’y croyait plus.

Changement de lieux et d’ambiance, hier, c’est tout près de la maison, sur les bords de la rivière Yamatogawa qu’on est allé voir (de loin) un feu d’artifice très important, tiré dans une ville religieuse (un peu comme Tenri, mais pour une autre religion), et qui lance en l’air pas moins de 100 000 fusées. La ville a beau être assez loin, on voyait assez bien le spectacle, du moins quand l’usine qui se trouvait sur l’autre rive décidait d’arrêter épisodiquement d’émettre ses fumées denses.

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Prendre ses jambes à son cou

Ca continue encore un tout petit peu les vacances rayonnantes de mai, si ça vous dit.

La forêt de bambous, c’est par là, pensait-on… ce temple là, a l’air sur la route… Il fait chaud, le temple est payant, l’entrée est à l’autre bout… tant pis pour les bambous, cette fois encore.

On décidera d’utiliser notre carte à la journée et de prendre un bus pour Kinkakuji35.039536135.728423. Les bus à Kyoto34.986796135.758678, c’est un peu comme à Nantes, il en passe pas si souvent, surtout à Arashiyama35.013021135.680122, il vaut mieux regarder les horaires avant de planifier son trajet, habitude qui m’était totalement passée depuis que je suis ici. Ici, les trains, les métros sont toujours là au moment où on arrive. On patiente longtemps, longtemps, une première fois, changement de bus, patienter à nouveau une seconde fois, et descendre un arrêt avant Kinkakuji35.039536135.728423 pour visiter d’abord Ryoanji. Je me souvenais que ça se faisait très bien à pied.

Seulement, ce n’était pas Ryoanji, pas du tout, j’ai mal lu ma carte en japonais. Et ce temple nous rappelle que les temples ferment tôt à Kyoto34.986796135.758678, il est à peine 16h et déjà le guichet est ici fermé. Un peu de stress.

Vite, prendre ses jambes à son cou, on part à pieds vers le temple d’or, puisque ça se fait à pieds, que ça ne doit pas être si loin et que les bus, on l’a constaté, sont rares. Pas de chance, le bus nous dépasse juste un peu plus loin, l’air narquois, il fait chaud, pas de Kinkakuji35.039536135.728423 en vue, la loose.

Je me suis bien planté avec ma carte. On décide de s’arrêter à une station pas mal plus loin, je demande à une lycéenne où attendre le bus… en face me dit-elle. Traversée dans les clous au feu vert rare et court. En face je redemande à un chauffeur, pour me voir répondre « c’est de l’autre côté »… Retraversée dans les clous au feu vert court et rare. Bien sur, le bus part, sans nous. Et en plus il fait chaud. Bien chaud. Je l’ai déjà dit peut-être.

En arrivant au palais d’or, on a un quart d’heure pour en faire le tour (400 yens sûrement)…. On croise deux français « Woh mais ça j’te dis, c’est d’la merde, d’la merde », désignant le pavillon d’or… marrant ces français, quand même… non, pas de la merde, de la feuille d’or 🙂

Pendant la visite, on suivra une japonaise, l’oreille collée à son téléphone portable. Visiblement, à l’autre bout, quelqu’un qu’on imagine très proche d’elle, la discussion est douce. Et on lui fait faire la visite, l’interlocuteur lui explique les lieux sans y être.

« On ferme » nous annonce-t-on pour rompre la quiétude du lieu.

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D’un mois sur l’autre

Il y a un petit peu plus d’un mois, la toute petite nous a rejoint, l’occasion ce week-end d’inviter à la maison quelques amis pour un goûter autour d’elle (pour son premier moisiversaire comme on me le soufflait à l’oreille)… et un tout petit peu avant, on en était à se promener dans le quartier pour un premier de l’an sur le thème de l’impatience. Petite sortie de soir avec pour objectif de vous capturer le premier coucher de soleil de l’année 2008 sous nos latitudes*.

A quelques dizaines de minutes de marche de la maison, se trouve le temple de Takasakijinjya, temple qui gère la crèche du petit. Et si le temple est très petit il n’en reste pas moins très fréquenté ce jour là.

Les alentours du temple recèlent d’un jardin japonais digne de Kyoto34.986796135.758678 – dixit la coalition belle-famille – qu’on n’ira pas voir ce soir, mais aussi de rue entière bâties sur un modèle d’habitation unique. Ca fait un peu penser à certain quartiers populaires en Angleterre, par le côté répétitif, mais en plus cheap, et ça porte le nom de Bunkajyûtaku, habitations de la culture ; il y en a même à louer…

Sinon, ah oui ; mon épouse se remet à la vente sur ebay et a quelques magazines mangas pour commencer, on peut même grouper le port avec les articles de ma boutique !

Et alors, et ce premier coucher de soleil ?

* Oui, je sais, l’année d’avant, je vous avais servi le dernier soleil de l’année, ce qui était symboliquement bien plus réussi, mais il ne faut pas compter sur moi pour le premier lever de soleil 🙂

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Bah voyons…

Ce genre de scène se voit relativement fréquemment ici. Sur la photo, il s’agit d’une petite fille, mais il arrive aussi fréquemment que la petite fille ait la vingtaine et porte des talons hauts, debout sur son porte bagage.

Pourtant ce n’est pas autorisé non plus. La semaine dernière, j’ai ainsi vu s’arrêter une voiture de police au niveau d’un passage piéton. Au début je n’y prétais pas trop attention, puis la voiture de police s’est mise à parler (il y a des haut-parleurs sur les voitures de police et les ambulances ici). La fille est descendue de son porte bagage, le garçon qui conduisait a eu un petit air de défiance, puis la voiture de police a redémarré. A peine avait-elle fait 100m que le couple s’est reformé, et a traversé la route au rouge, non sans prendre quelques risques d’ailleurs, sans doute plus pour fuir le regard des témoins de la scène que pour défier les forces de l’ordre. Quoi que…

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Et le jeudi, c’est Nihongo !

Depuis que je suis arrivé ici en juin dernier, tous les jeudis, je vais dans une école du quartier pour suivre un cours de japonais. Les enseignants (sensei) sont bénévoles, les cours sont gratuits et bien qu’ils se déroulent dans une salle de classe, ils sont individuels. A chacun son sensei, donc. En ce qui me concerne ça fait quelques semaines que j’y travaille seul mes kanji, mon sensei n’a pas une disponibilité débordante.

Mais c’est assez amusant de venir dans une vraie salle de classe d’une école japonaise. Ici, on se déchausse en entrant et on passe des petits chaussons en plastoc vert, les mêmes pour tout le monde. Au fond de la salle de classe sont affichés aux murs ce que j’imagine être les portraits des proviseurs. Il y a également dans les armoires une flopée de trophées et médailles ainsi qu’un tas de manuels scolaires empoussiérés.

Dernièrement, on a vu apparaître dans la salle un, éventuellement deux chauffages au gaz. Et ce qui me sidère assez, ce sont ces tuyaux de gaz qui parcourent librement la salle de classe, et cette jointure au milieu pour alimenter les deux appareils… Il parait que ce sont les élèves qui installent eux-même les chauffages…

Je sais pas vous, mais moi, ça ne m’inspire guère confiance…

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